Textes Passer l’hiver

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Textes de l’album « Passer l’hiver »

En t'attendantDis pas toutIl estSi c'est bon pour toiUn peu de bruit pour rienMa plus belle chansonPasser l'hiverOn vient chez toiLouiseLes jolies chosesLe temps qu'il me resteSay a prayerLes âmes tristesAlleluyahUn autre hiver
En t’attendant

J’ai soufflé sur les braises pour oublier qu’ici
Tout n’est que parenthèse et tout n’est que sursis
Et j’ai soufflé encore pour imiter le vent
Tu n’es pas revenue, je reste là en t’attendant
Dehors le gel a lui brûlé les fleurs de mon jardin
La terre va de travers même si repoussent les jasmins
Le cri du chœur des hommes est devenu assourdissant
Les révolutions grognent, je reste là en t’attendant

Moi quand j’te vois, le monde peut bien se taire
J’entends plus rien, j’ai le ventre à l’envers
Moi j’peux pas faire autrement, je reste là en t’attendant
Moi j’peux pas faire autrement, tu reviens quand ?

On me parle de faillite et de banqueroute du système
Moi j’connais que la crise, pour moi le monde reste le même
J’suis plus tellement sûr que nous allions tous de l’avant
Même si tout le monde court, je reste là en t’attendant
Dehors par la fenêtre le jour refait déjà son lit
Demain sera peutIêtre un autre jour qu’aujourd’hui
C’est la dégringolade et c’est la course au plus offrant
Moi j’attends ton retour, je reste là en t’attendant

Moi quand j’te vois, le monde peut bien se taire
J’entends plus rien, j’ai le ventre à l’envers
Moi j’peux pas faire autrement, je reste là en t’attendant
Moi j’peux pas faire autrement, tu reviens quand ?

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Dis pas tout

Dis pas tout, dis pas tout attend plutôt demain
De ce qui compte vraiment tu sais on oublie jamais rien
Dis pas tout, dis pas tout attend encore un brin
De ce qui compte vraiment on n’s’en lave pas les mains
Dis pas tout non laisse moi encore y croire
J’ai pas vraiment envie de tâcher ma mémoire
Dis pas tout non non, mais n’dis pas rien non plus
Avant que je me laisse pour compte si t’y crois vraiment plus

Je suis déjà en cendres et je ne fais que brûler
J’ai pas envie d’entendre et partir en fumée… et partir en fumée

Dis pas tout ouais tais-toi, j’ai déjà bien compris
J’suis pas plus con qu’un autre, même si j’en ai l’habit
Tu sais les apparences, tu sais bien c’qu’on en dit
C’est un peu comme la chance, parfois on est surpris
Dis pas tout non et vas pas tout gâcher
Laisse-moi au moins ce doute, et l’immortaliser
Dis pas tout dis pas tout laisse-moi un peu d’répit
Laisse-moi devenir fou me dire que c’est fini

Je suis déjà en cendres et je ne fais que brûler
J’ai pas envie d’entendre et partir en fumée… et partir en fumée

Dis pas tout non non j’irai croire en une autre
ne sois pas celle de trop à me fermer la porte X 2

Je suis déjà en cendres et je ne fais que brûler
J’ai pas envie d’entendre et partir en fumée… et partir en fumée

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Il est

Il est une mémoire d’homme forteresse de fragilité
Où la vie est mise en somme, ce qui s’y passe ce qui s’y tait
Il est des murailles rassurantes et des prisons qui font rêver
Des filles aux formes aguichantes et celles que l’on peut épouser
Et puis les choix que l’on doit faire parce que choisir c’est exister
Tous les possibles et leurs contraires et subir ceux qu’on refusait

Refrain :
J’ai eu beau regarder autour les gens qui marchent sans se voir
J’ai voulu rechercher l’amour, j’n’ai trouvé que le désespoir
J’ai eu beau regarder autour les gens qui marchent sans s’aimer
J’ai recherché toujours, j’n’ai encore rien trouvé

Il y a les dimanches sans fin et les printemps inespérés
Des coups d’éclat des coups de reins et la trêve sur l’oreiller
Les promesses qu’il faut tenir, tant de silence à justifier
Les journées qui poussent à grandir quand on voudrait se recoucher
Des histoires qui finissent mal et celles qui peinent à démarrer
Celles qui s’enlisent et qui trimballent des pour plus tard des à côté

Refrain

Il est une mémoire d’homme forteresse de fragilité
Où la vie est mise en somme, ce qui s’y passe ce qui s’y tait
Il est une mémoire d’homme forteresse de fragilité
Où la vie n’est que la somme de tout ce qu’il reste à chanter (ter)

Refrain bis

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Si c’est bon pour toi

Nous on rêvait de terres sacrées, de nouveaux mondes, de liberté
Ho ouais mais pas, pas d’Amérique
On avait de l’or à nos yeux et puis des fleurs dans les cheveux
Et des idées plus romantiques
Et de l’espoir en bandoulière prêts à gravir terre entière
Dans un grondement de musique
Ouais nous c’était main dans la main
Qu’on venait couvrir vos chemins de rêves et de nuits chimériques

Si c’est bon pour toi, on continue ensemble et on se garde un peu
Si c’est bon pour toi

Moi je t’aimais à chaque orage toi tu parlais du grand voyage
Et des soleils du nord d’Afrique
Et des rivières du bout du monde, de la mousson des terres fécondes
Et puis des hommes pas des politiques
A vouloir piétiner le ciel bien sûr qu’ils ont brûlé leurs ailes
Et puis nos vies de pacotille
Moi j’ai mis mes yeux dans les tiens
Pour aller embrasser demain et pour te suivre où que tu brilles

Si c’est bon pour toi, on continue ensemble et on se garde un peu
Si c’est bon pour toi

4 X :
Alors on continue à deux et on va s’foutre les larmes aux yeux
A vivre nos vies magnifiques

Si c’est bon pour toi, on continue ensemble et on se garde un peu
Si c’est bon pour toi

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Un peu de bruit pour rien

Y’a des cris qu’on s’arrache dans un silence absurde
Pour brader des scandales et hurler dans les rues
Des opinions barbares, des j’en veux un peu plus
Des noms dont on se fout et des stars d’un seul jour
Laisser brûler ce feu comme on brûle l’amour

Y’a des voitures balais quand t’arrives en retard
Un tee-shirt doré si t’es là le premier
Tant pis s’il faut marcher sur les autres tocards
Comme moi comme toi un troupeau sans berger
Tout juste bon à rien, des voix pour voter

Y’a plus d’amour sur terre ou alors peu s’en faut
Aujourd’hui c’est la guerre on gratte nos numéros
Sur des tickets de chance Sur des bouts de papier
C’est ton rêve, c’est ton droit ton illusion à naître
Faire tomber les murs autour de nos sombres fenêtres

Y’a pas le feu au lac et puis même on s’en fout
Garder le coeur glacé et consommer beaucoup
Et pour ceux qui n’ont rien des p’tites boites en carton
De petites pièces jaunes, des p’tits sous des p’tits ronds
De l’ombre à la misère, d’la lumière pour les cons

Y’a plus la liberté, y’a plus d’égalité
Chacun pour soi comme épreuve imposée
Faut pas lever les yeux, faut pas se défendre
Faut suivre le chemin qu’on te dit qu’tu dois prendre
Surtout fermer ta gueule, te soumettre sans comprendre

Y’a les sanglots éteints qu’on voit qu’à la télé
Tant de tristes pantins prônant leur vérité
Le combat est perdu, à genou mon ami
Dans ce monde qui se meurt, qui se fane, qui finit
Il reste une prière, une fleur à nos fusils

Y’a des gentils couillons qui promettent un avenir
A coup de révolution pauvres fous en délire
Six milliards d’être humains pour un monde à refaire
Il suffit de dire non, de plus se laisser faire
De l’éclat de nos voix dans un bruit de tonnerre

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Ma plus Belle Chanson

Tu la voulais cette chanson, celle que j’ai pas osé avant
Quand on a plus le cœur qui saigne, tu sais les mots ne coulent plus vraiment
Je la voulais douce la rengaine, j’voulais qu’elle danse au firmament
Et qu’elle s’accroche comme un poème à tes pensées de temps en temps
Tu sais j’ai pas toujours été le même j’avais du venin dans le sang
J’avais du poison dans les veines et pour le cœur un trou béant
Toutes mes rimes elles seront vaines et je n’me sens pas trop le cran
A côté des diamants que tu sèmes de te l’écrire cette chanson

Refrain :
Ma plus belle chanson c’est la tienne c’est celle que tu me chantes tout bas
Ma plus belle chanson c’est la tienne c’est celle que j’écris dans tes bras

C’est pas d’la honte pas de la gêne c’est juste le talent qui me manque
Pour espérer frôler à peine ce que j’aimerais te dire vraiment
Tu sais les chansons je les aime quand elles vous brisent au bas du ventre
Comment pleurer sur des « je t’aime » comment pleurer sur des amants
Et toi tu dors et dans ton rêve peut-être que déjà tu l’entends
Cette chanson que je promène comme le premier jour du printemps
Tu la voulais cette chanson celle que j’ai pas osé avant
Ce soir je l’écris sans problème elle est pour toi et elle t’attend

Refrain :
Ma plus belle chanson c’est la tienne c’est celle que tu me chantes tout bas
Ma plus belle chanson c’est la tienne c’est celle que j’écris dans tes bras X2

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Passer l’hiver

Y’a des hivers aux branches en ces mortes saisons
Des soleils abimés qui percent aux balcons
Et des cœurs en-dessous qui battent à petits feux
Des peines engourdies et puis des larmes aux yeux

Y’a des rivières de gouttes qui se forment aux fenêtres
Cruelle métaphore de ces temps qui nous guettent
Quand chacun cherche hagard une sortie un peu d’air
Quand chacun cherche seulement comment passer l’hiver

Les couleurs oubliées peinent à réchauffer
Le tableau gris et blanc que l’hiver a laissé
Et derrière les fenêtres les visages ont jauni
Quand les espoirs se brisent comme s’écaille un vernis

Mais demain a promis d’offrir d’autres chansons
Demain nous a promis d’offrir d’autres saisons
Quand les vents en sourdine nous soufflent un nouvel air
Quand on voudrait seulement pouvoir… passer l’hiver… passer l’hiver

Y’a pas le feu au lac et puis même on s’en fout
On peut dormir tranquille gouverné par les fous
Et puis chercher le jour sans bouger ventre à terre
Qui sait demain sera peut être…passé l’hiver

Les aurores boréales ont ce goût d’illusoire
Sous les coups du marteau se fendent nos mémoires
Quand dans l’artificiel tout paraît ordinaire
Quand dans l’artificiel se cache un autre hiver

Les couleurs oubliées peinent à réchauffer
Le tableau gris et blanc que l’hiver a laissé
Et derrière les fenêtres les visages ont jauni
Quand les espoirs se brisent comme s’écaille un vernis

Sur les plaines souillées gravitent les marchands
Si tu n’as rien à vendre, au diable et au suivant
Si tu n’as pas trouvé ta place dans l’univers
Si tu voudrais seulement pouvoir … passer l’hiver … Passer l’hiver

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On vient chez toi

Le cœur dans les valises, de visages en sourires
On télescope quelques vies, le meilleur et le pire
Dans des bistrots un peu crado, les âmes se déchirent
Mais y’a de l’amour sur le zinc au fond des verres et des larmes en fou-rire
Ouais y’a de l’amour sur le zinc au fond des verres qui n’demande qu’à s’offrir

Refrain :
On vient chez toi te chanter la rengaine, te faire la fête
Te conter les saisons le cœur à nu dans nos poèmes
On vient chez toi te dire nos joies nos peines, nos hivers au charbon
Te chanter la colère au fil des rimes et des chansons

Le cœur dans les valises, les yeux vers l’horizon
De ville en ville sur les chemins de sable ou de goudron
Oui sous nos pieds la terre défile au rythme des moissons
Et y’a de l’amour sur le zinc au fond des verres à chaque destination
Ouais y’a de l’amour sur le zinc au fond des verres à en perdre raison

Refrain

Si tu connais un coin sympa où les soirées sont belles
Mon poteau ma guitare et moi répondrons, répondrons à l’appel
Pour venir chanter les saisons et cracher, cracher nos décibels
Et y’aura de l’amour sur le zinc au fond des verres et quelques ritournelles
Ouais y’aura de l’amour sur le zinc au fond des verres et des rimes en dentelle

Refrain bis

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Louise

Bonjour ma chère Louise, sûr tu me reconnais pas,
Pourtant moi j’tai connu gamine, pas plus haute que ça,
J’étais l’drôle de tonton qui vivait sur la mezzanine,
C’lui qu’écrivait des chansons à t’faire danser dans la cuisine.

Dis moi t’as l’temps de prendre un verre et si tu veux bien me dire tu,
On parlera de ton père, tu m’diras c’qu’il est dev’nu,
Mon gars ça fait longtemps comme les aiguilles d’une ritournelle,
Ça f’ra bientôt vingt ans que j’ai pas eu de ses nouvelles.

On s’connaissait à peine on travaillait dans le même rade,
Un boulot à la p’tite semaine en plein milieu de Panam’,
On se parlait beaucoup, c’était pas par hasard,
Y m’causait de Loulou moi j’lui causais de ma guitare.

Je l’ai appelé un jour je m’retrouvais chat de gouttière,
Il m’a dit viens donc faire un tour, te reposer dans ma tanière,
Ton cœur en mille miettes, ta tristesse coupable,
On en fera une fête, un toit au dessus de l’étable.

On a vécu d’entente des semaines et des mois,
En remontant le pente en s’cassant la gueule parfois,
Puis j’ai guéri mes blessures j’ai laissé en chemin
Paris et ses murmures, j’ai laissé un frangin.

On s’est vu au gré des saisons, de loin en loin, le temps se passe,
La vie est comme un tourbillon, elle t’emporte quoi que tu fasses,
On s’est perdu, je crois, ça arrive souvent,
Ainsi les vieux amis finissent comme les vieux amants.

Et puis toi te voilà avec ta gueule de vingt ans,
C’que t’es belle ma Louisa sûr qu’ils sont fiers tes parents,
Je te revois enfant, ton sourire et ta joie,
Quand on avait trente ans et la vie devant soi.

Adieu ma chère Louise, sûr on se reverra pas,
Tu vois j’ai déjà mes valises, je m’en vais vivre au Canada,
Quand tu verras ton père dans son lointain faubourg,
Dis-y qu’a un vieux frère qui lui passe le bonjour.

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Les jolies choses

Adieu les mots adieu le sel adieu les lunes et les corbeaux
Adieu le rêve de l’hirondelle adieu poèmes au fil de l’eau
Adieu les images d’Epinal adieu les sourires sincères
Adieu aussi cartes postales à Dieu le ciel au Diable la terre
Adieu la pierre adieu le marbre adieu bougeoirs et feux follets
Adieu les cailloux dans les arbres et les cabanes au fond des prés
Adieu les souvenirs d’école brûlés les cahiers envolés
Adieu fièvres farandoles et adieu les baisers volés

Refrain :
Dis s’il en reste des jolies choses
Dis où se cachent-elles où sont les proses
Qui nous feraient l’âme moins morose
Dis où sont-elles ces jolies choses

Adieu la magie des musiques quelqu’un a cassé le jouet
Sur des poésies pathétiques adieu les vers et les sonnets
Adieu le pouvoir des écrits l’ivresse de lettres manuscrites
Adieu les fables et les récits qui nous guidaient au fond des nuits
Adieu l’éclat du journalisme à l’heure de la course aux égouts
Adieu talent le narcissisme a déjà bien creusé son trou
Adieu le savoir ancestral adieu les esprits de la terre
Adieu le règne animal adieu les dieux et les enfers

Refrain bis

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Le temps qu’il me reste

J’userai du temps qu’il me reste pour essayer de marcher droit
Pour garder quelques feuilles vierges dans ma conscience même au plus bas
Pour aller gratter sous l’écorce ces vérités qu’on ne dit pas
Et pour regarder dans les yeux, tous ceux qui ne le méritent pas

J’userai du temps qu’il me reste pour aller bouffer les embruns
Aller me noyer sur la berge pour aller guérir mon venin
Toucher la grâce même un instant, toucher la grâce à en crever
Et puis renaître et puis faire face pour rendre tout c’qu’on m’a donné

J’userai du temps qu’il me reste pour être un homme ou mieux que ça
Et jamais n’endosser la veste de celui que je ne suis pas
Aller me perdre dans le désert et sous un soleil mexicain
Voir glisser tout mon univers comme le sable entre mes mains

J’userai du temps qu’il me reste pour embrasser tous mes démons
Et dans la cendre et dans la chair dans les effluves et dans le sang
Je me suivrai jusqu’à me perdre jusqu’à me demander pardon
Pour être sûr qu’il ne me reste rien à aimer de mon vivant

J’userai du temps qu’il me reste pour ne pas réussir ma vie
Goûter le poison sur mes lèvres de la croissance et du mépris
Et nourrir de pâles ambitions de royaumes qui n’existent pas
Et les voir fondre en illusions à me faire regretter d’être moi

J’userai du temps qu’il me reste pour pouvoir rester hors du temps
Et tant pis si le temps me presse car moi je ne rêve qu’au présent
J’userai du temps qu’il me reste pour être un homme et pas un roi
J’userai du temps qu’il me reste et s’il en reste tant mieux pour moi

Et les voir fondre en illusions ces royaumes qui n’existent pas
A s’faire regretter d’exister à s’faire regretter d’être soi
Mais vouloir rester hors du temps ça non c’est sûr qu’on ne peut pas
Qu’on te ramène dans la fournaise à t’faire regretter d’être toi

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Say a Prayer

A cracher des soleils, pour aller sonder dans la chair
Aux abîmes des souvenirs, au plus profond de l’intime
Au risque de s’y perdre, un simple bourgeon en hiver
Et ce poison volatile comme de l’amiante à mon cœur
J’suis comme une comète en attente comme un éclat de porcelaine
Je lance une dernière danse … Haut les cœurs

A parler au divin, et n’en attendre que du silence
A traverser des déserts, quarante ans de son existence
Malgré les beautés océanes, et les exils au fond des mers
Toujours revenir à la rame, au même point de rancœur
J’suis comme un trajet clandestin, j’suis comme une ombre sans soleil
J’avance sur un dernier chemin … Haut les cœurs

Say … Say a prayer Don’t let it end my friend
Say … Say a prayer Don’t let it end my friend
Je sais plus si je tombe, je sais pas si je tombe

A cracher des soleils, juste pour se dire que c’est possible
A faire s’ouvrir la mer, en une ultime révérence
Et n’y voir aucun signe, que reste-t-il de nos croyances ?
Que reste-t-il du mois d’Avril quand c’est Décembre à nos fleurs ?
J’suis comme un poète sans Racine, Comme un refrain superficiel
Je tente une dernière rime … Haut les Cœurs

A renier les siècles, pour oser dompter la mémoire
Creuser encore un peu plus loin, tout au fond du trou noir
Et puis chercher des réponses à des questions qui n’en sont pas
De ce poison volatile, comme de l’amiante à mon cœur
J’suis comme livré à moi-même, comme perdu au milieu des foules
Je lance un dernier appel … Haut les cœurs

Say … Say a prayer Don’t let it end my friend
Say … Say a prayer Don’t let it end my friend
Je sais plus si je tombe, je sais pas si je tombe

Say … Say a prayer Don’t let it end my friend
Say … Say a prayer Don’t let it end my friend

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Les âmes tristes

Les âmes tristes dans le vacarme ils s’en vont déposer les armes
D’une guerre depuis longtemps perdue d’une bataille qu’ils n’auront pas vue

Les âmes vides vont par millions goûter l’unique religion
Le ventre plein mais la tête creuse et ça en fait des âmes heureuses

Ces âmes là pauvres mourants qui sont toujours partis perdants
D’un jeu qu’ils n’auront pas compris entre cynisme et puis mépris.

Les âmes tristes vont le corps vide le cœur éteint les yeux livides
Aveugles et sourds dans ce bas monde, entrez dans cette triste ronde

Ces âmes là le vague à l’âme de lame de fond en autre vague
Iront se noyer dans le gouffre, iront se brûler dans le soufre

Ces âmes là pauvres mourants qui sont toujours partis perdants
D’un jeu qu’ils n’auront pas compris entre cynisme et puis mépris.

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Hallelujah

Encore un peu d’huile sur le feu, un peu de crasse sur la planète
S’amusent les maîtres du jeu, le média brûle sur internet
Sèment la mort au cœur du vivant, le poison au cœur de la terre
Et la promesse à nos enfants, désert au milieu de la mer
Derrière les murs plantons le cirque, le grand mensonge qui nous convient
Prions pour un peu plus de fric et de virus dans nos vaccins
De l’ombre au milieu du silence, du vide pour remplacer le rien
Et du bonheur en transparence sous l’emballage que tu tiens
Mais qui n’vaut rien alors

Refrain :
Hallelujah on est pas sorti du sommeil alors nos rêves pourquoi pas
Hallelujah y’a bien des feux qui se réveillent alors nos rêves pourquoi pas

Et se déversent en flux de mots la haine qui frappe à la porte
Chacun ira de son bon mot et que vive la peur de l’autre
Et que chacun soit important, miroir des civilisations
En haut débit sur grand écran, de narcissisme en prétention
Ouais on est con alors

Refrain

Encore un peu d’huile sur le feu, ouais le cadavre est déjà froid
Demain on aura trouvé mieux pour faire les gros titres tu vois
Demain on s’en rappel’ra plus, tu sais demain on s’en foutra déjà
Donneurs de leçons de vertu, de morale et de mauvaise foi
Sous le crachat alors

Refrain

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Un autre Hiver

Y’a des hivers aux branches en ces mortes saisons
Des soleils abimés qui percent aux balcons
Et des cœurs en-dessous qui battent à petits feux
Des peines engourdies et puis des larmes aux yeux

Y’a des rivières de gouttes qui se forment aux fenêtres
Cruelle métaphore de ces temps qui nous guettent
Quand chacun cherche hagard une sortie un peu d’air
Quand chacun cherche seulement comment passer l’hiver

Refrain :
Prends garde à toi prends garde à moi
A la justice et au combat
A la lueur aux cris du cœur
Pour que reviennent des jours meilleurs

Les couleurs oubliées peinent à réchauffer
Le tableau gris et blanc que l’hiver a laissé
Et derrière les fenêtres les visages ont jauni
Quand les espoirs se brisent comme s’écaille un vernis

Mais demain a promis d’offrir d’autres chansons
Demain nous a promis d’offrir d’autres saisons
Quand les vents en sourdine nous soufflent un nouvel air
Quand on voudrait seulement pouvoir passer l’hiver

Refrain Bis

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